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  • : Coaching et autres réflexions
  • : Ce blog se veut être avant tout un espace de liberté créative et de partage de mes réflexions et connaissances en coaching et psychologie.
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  • Séverine LIEVIN-TARTAUD
  • Psychologue, psychothérapeute et coach,  j'accompagne de manière individuelle ou collective les personnes désireuses de travailler pour leur développement tant professionnel que personnel.
  • Psychologue, psychothérapeute et coach, j'accompagne de manière individuelle ou collective les personnes désireuses de travailler pour leur développement tant professionnel que personnel.

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L'envie

Pour M.KLEIN, l’envie fait partie du développement de l’enfant : il envie le sein maternel,  le sexe opposé, le pouvoir de vie et de mort de cette mère toute puissante. Cette mère qui nourrit, qui frustre, qui peut partir, revenir et lui, qui est tellement dépendant et qui n’a pas de pouvoir de décision.

Cette mère a donc 2 visages : un tendre et souriant et un qui marque la distance et la froideur.

 

La base constitutionnelle de l’envie prendrait racine, selon M.KLEIN, dans l’instinct de mort  (constitutionnelle car nous naissons avec). L’envie serait donc une manifestation sadique orale et anale, deux stades très précoces qui expriment les pulsions destructrices internes.

 

Et, FREUD partage cette idée de constitutionnelle, à la différence de STERN pour qui l’envie n’est pas primaire mais secondaire. Cependant, pour STERN, l’agressivité alimente l’envie et dès que l’enfant est frustré, il va rencontrer de l’agressivité qui peut-être le rendra envieux.

L’envie contient ici l’idée de possession ce qui la situe au-delà de la frustration. L’envie suppose que l’on pourrait avoir ce que l’on désire mais que l’on ne nous le donne pas. Du coup, ça veut dire qu’être envieux c’est être capable d’anticiper puisqu’on projette ce que l’on pourrait avoir.

 

L’envieux se dit « je veux ce que tu as et je ne veux pas que tu ais, surtout ce que je n’ai pas » et il va se mettre à convoiter des choses pour que l’autre ne les ait pas.

 

L’envie n’est donc pas seulement le désir de posséder mais aussi le besoin impérieux de détruire la jouissance qu’un autre pourrait trouver auprès de l’objet convoité. Un tel besoin tend d'ailleurs à détériorer l’objet lui-même.

 

L’envieux est insatiable, c’est un ogre toujours insatisfait. Il ne désire pas, il est avide (vider l’autre, c’est un vampire), avide de posséder de façon quasiment exclusive et de façon à mieux contrôler et quelque fois en rendant l’autre envieux à son tour en faisant valoir ses succès et ses richesses.
Mais cela va faire naître en lui une angoisse persécutive (il se vit comme persécuteur) et va s’en sentir coupable car tout cela s’adresse en général à une personne aimée d’où une culpabilité encore plus grande.

 


Pour nous protéger de l’envie nous pouvons utiliser des défenses telles que :

 

-      la dévalorisation de l’objet : la désidéalisation massive va favoriser ce désinvestissement.

 

-      la confusion : le clivage est là pour défendre le moi, c’est un mécanisme de défense (amour/haine). Si le clivage échoue, l’enfant met de la confusion. A l'âge adulte, ce sont des personnes qui ont beaucoup de mal à choisir. La confusion cherche à neutraliser l’agressivité et la culpabilité qui sont liées à l’envie d’attaquer l’objet.

 

-      L’indifférence : ne pas se laisser toucher, s’abstenir de contact afin d’éviter la culpabilité liée à la fois à l’envie et à l’ingratitude. Donc c’est une feinte car le sujet reste dépendant de son objet interne persécuteur qu’il est obligé de masquer.

 

-      La dévalorisation de soi-même : en minimisant ses talents, ses compétences surtout quand il faut rivaliser avec l’autre, la personne nie son envie.

 

-      L’extrême gentillesse : elle cache des pulsions agressives et envieuses. C’est la projection de ses pulsions. En général, la lutte contre les pulsions destructrices et l’angoisse persécutrice est très coûteuse pour le moi. L’envie rend cette lutte inefficace ce qui fait que les pulsions sont susceptibles de ressortir dans de nombreuses situations.

 

 

Nous pouvons donc conclure que l'on cherche surtout dans l’envie à posséder et à enlever  la jouissance à l’autre.

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